Communication évoluée.
C'est un après-midi d'août 2000. Les vacances, une balade photo dans un petit village de Lozère dominé par une tour médiévale en ruine.
Au pied de la tour, un petit espace enherbé. Dans un coin, une fille qui téléphone avec son portable. Dans le coin opposé, à 30 mètres à peine, un mec qui téléphone avec son portable. Ils se tournent le dos.
Les conversations semblent animées. D'après les bribes qui me parviennent à l'oreille, ils semblent avoir tous les deux des histoires de séparations à règler.
Avant de shooter, j'observe la tour sous plusieurs angles, pour bien prendre la mesure de mon sujet.
Pendant ce temps, les tons montent et les débits s'accélèrent. Soudain, comme s'ils s'étaient donnés un signal, la fille et le mec se retournent en même temps. Ils crient maintenant. La voix de la fille fait des trilles, le mec s'époumonne. Tous les deux appuient leur conversation par de grands gestes saccadés.
Et c'est quand ils commencent à se diriger petit à petit l'un vers l'autre que je me rends compte... qu'ils sont en train de s'invectiver par téléphone interposé !
Je m'attends à une violente empoignade mais déjà les cris s'espacent, le volume sonore baisse à mesure qu'ils se rapprochent l'un de l'autre. Quelques secondes de plus et les téléphones s'éteignent tandis que nait une nouvelle conversation, moins animée, presque... amicale.
L'échange ne dure pas. Quelques phrases prononcées à voix basse et les deux protagonistes se quittent en se tournant le dos.
Fin de l'épisode de la quatrième dimension. Je me rappelle que j'étais monté sur cette coline pour photographier une vieille tour. Ce que je fais... tout en repensant, encore incrédule, à la scène surréaliste à laquelle je viens d'assister.
Au pied de la tour, un petit espace enherbé. Dans un coin, une fille qui téléphone avec son portable. Dans le coin opposé, à 30 mètres à peine, un mec qui téléphone avec son portable. Ils se tournent le dos.
Les conversations semblent animées. D'après les bribes qui me parviennent à l'oreille, ils semblent avoir tous les deux des histoires de séparations à règler.
Avant de shooter, j'observe la tour sous plusieurs angles, pour bien prendre la mesure de mon sujet.
Pendant ce temps, les tons montent et les débits s'accélèrent. Soudain, comme s'ils s'étaient donnés un signal, la fille et le mec se retournent en même temps. Ils crient maintenant. La voix de la fille fait des trilles, le mec s'époumonne. Tous les deux appuient leur conversation par de grands gestes saccadés.
Et c'est quand ils commencent à se diriger petit à petit l'un vers l'autre que je me rends compte... qu'ils sont en train de s'invectiver par téléphone interposé !
Je m'attends à une violente empoignade mais déjà les cris s'espacent, le volume sonore baisse à mesure qu'ils se rapprochent l'un de l'autre. Quelques secondes de plus et les téléphones s'éteignent tandis que nait une nouvelle conversation, moins animée, presque... amicale.
L'échange ne dure pas. Quelques phrases prononcées à voix basse et les deux protagonistes se quittent en se tournant le dos.
Fin de l'épisode de la quatrième dimension. Je me rappelle que j'étais monté sur cette coline pour photographier une vieille tour. Ce que je fais... tout en repensant, encore incrédule, à la scène surréaliste à laquelle je viens d'assister.